Biblio-Portrait #3 - Anne-Marie Lamond

Pour ce troisième Biblio-Portrait, nous avons eu la
chance de rencontrer Anne-Marie Lamond, bibliothécaire jeunesse et
sélectionneuse jeunesse français pour le pôle centre-nord pour la Ville de
Montréal. Nous avons voulu en apprendre davantage sur cette nouvelle fonction
qui occupe son quotidien de bibliothécaire. Pleins feux sur son travail!
Quels sont les
autres postes que tu as occupés en tant que bibliothécaire ?
« C’est mon premier (depuis 8 ans) ! »
À quoi
ressemblait ta vie professionnelle ou académique avant la bibliothéconomie ?
« Côté académique, j’ai fait un baccalauréat en études
françaises, un certificat en histoire de l’art et une session de maîtrise en
muséologie avant de compléter ma maîtrise en sciences de l’information.
Professionnellement, j’ai été libraire jeunesse chez Renaud-Bray puis
responsable du secteur jeunesse du service aux institutions au Renaud-Bray
Côte-des-Neiges. J’ai aussi été aide-bibliothécaire à la bibliothèque
l’Octogone pendant la maîtrise. »
Décris-nous une
journée typique au travail.
« Je commence la journée avec la gestion de mes
courriels, suivi d’un peu de référence selon la journée. Je sélectionne aussi
des documents en ligne pour les 12 bibliothèques dont j’ai la responsabilité.
J’ai fait le suivi budgétaire et je réponds aux demandes des bibliothécaires de
mon pôle. En plus de mon poste de sélectionneuse, je dois aussi partager mon
quotidien avec mes tâches de bibliothécaire jeunesse à la bibliothèque de
Parc-Extension. J’élabore donc la préparation des activités jeunesse (mise sur
pied des programmations, préparation du club de lecture estival ou de toutes
autres activités selon la période de l’année : Festival Montréal Joue,
Soirée des ados, etc.). Une semaine par mois, je suis exclusivement en librairie,
en salle de montre, pour la sélection des documents jeunesse français de mon
pôle. »
Un projet qui
te tient à cœur sur lequel tu travailles en ce moment ? (Si tu peux nous en
parler, bien sûr)
« La sélection de livres jeunesse pour 5
arrondissements de la Ville est ce qui occupe une grande partie de mon temps et
ça me tient énormément à cœur, car le défi est de taille.
C’est une toute autre façon de travailler, il faut se
doter d’outils et avoir une très bonne communication avec les bibliothécaires
des bibliothèques que l’on dessert afin de s’assurer de répondre au mieux à
leurs besoins. Ça m’amène à me poser toutes sortes de questions qui ne
surgissaient pas lorsque je faisais la sélection uniquement pour ma
bibliothèque. Avoir l’occasion de faire des choix aussi différents pour des
clientèles variées, et aussi jongler avec des budgets aussi inégaux met
résolument mes compétences à l’épreuve et a grandement accru mes capacités dans
cet aspect de mon travail.
Bien que j’aie toujours la conviction que la sélection
aurait dû continuer à se faire localement comme avant, professionnellement je
suis heureuse d’avoir la chance de relever ce défi. »
Qu’est-ce que
tu apprécies le plus dans la carrière de bibliothécaire ?
« J’aime la diversité des tâches qui fait
que l’on ne s’ennuie jamais. J’apprécie aussi l’espace laissé à notre
créativité : pour la programmation des activités, les expositions, les
animations. L’impression de faire une réelle différence au quotidien et de
jouer un rôle important, particulièrement dans le quartier de Parc-Extension où
j’œuvre avec une clientèle immigrante souvent vulnérable. Le contact direct
avec la littérature. La gestion de collection : créer une collection
cohérente en accord avec les besoins de la population desservie est très gratifiant.
»
Qu’est-ce
que tu apprécies le moins dans la carrière de bibliothécaire ?
« L’absence de flexibilité dans les
horaires de travail. L’obligation de travailler la fin de semaine... »
Le plus gros
défi ou les grands enjeux en ce moment dans ton travail ou ton milieu ?
« L’intégration de plusieurs nouvelles technologies dans nos installations et programmations (réalité virtuelle, 3D, codage, etc.) est un défi actuel.
Il faut être en mesure de se les approprier pour pouvoir les faire découvrir et
les animer efficacement. Faire de la littératie numérique auprès d’une
clientèle souvent très peu habile avec les nouvelles technologies peut aussi
être une difficulté, en plus de se tenir soi-même à jour quand ce n’est pas
nécessairement notre intérêt premier ! »
Ta
dernière découverte en matière de livre ou de jeu (ou autre
ressource !) ?
« En matière de livre, je dirais le roman
et les recueils de poésie de Jean-Christophe Réhel. En matière de jeu, j’ai
expérimenté récemment la réalité virtuelle et j’en ai été époustouflée ! »
En conclusion
Le poste de sélectionneuse est tout récent dans le
paysage montréalais. Cette façon d’acheter les livres pour plusieurs
bibliothèques apporte son lot de nouveaux défis, comme celui d’avoir une
communication efficace avec ses collègues de d’autres bibliothèques, comme le
soulignait Anne-Marie. Nous la remercions pour le temps qu’elle nous a accordé
afin de dresser son portrait !
Pour en
apprendre davantage sur le poste de sélectionneur
Lalonde, C. (2017, 18 septembre). Les bibliothécaires de Montréal s’inquiètent de la centralisation des achats. Le Devoir. Repéré à https://www.ledevoir.com/lire/508219/les-bibliothecaires-de-montreal-s-inquietent-de-la-centralisation-des-achats
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