Les bonnes pratiques sur les réseaux sociaux #1/3

Les réseaux sociaux sont un lieu d’échange et de partage qui ont changé notre façon de traiter l’information. Bien que cette forme de socialisation ait apporté certains points positifs, tels que de permettre de garder contact avec sa famille éloignée, par exemple, ou encore de partager des idées, on ne peut négliger la part de négatif qu’elle a aussi apportée avec elle. D’une part, le problème des “fake news” qui ne cesse de grandir puisque l’information voyage très vite et qu’elle n’est pas toujours vérifiée ou validée. D’autre part, les dérapages d’opinion sur la place publique qui conduisent très souvent à de la violence verbale ainsi qu’à de l’intolérance et de l'incompréhension. Enfin, une mauvaise utilisation de la propriété intellectuelle d’autrui qui contrevient à la loi sur le droit d’auteur. C’est de ce dernier point dont nous allons traiter dans le présent billet.

Droit d’auteur et domaine public

La loi canadienne sur le droit d’auteur protège les œuvres (et le contenu) originales (les créations) qui sont fixées sur différents supports. Il peut donc s’agir d’une chanson, d’un poème, d’un dessin, d’une photographie, d’un texte, bref d’à peu près tout en autant que ce soit quelque chose d’inédit et de fixé. Pourquoi fixé? Parce que les idées peuvent difficilement être protégées si elles ne sont pas concrétisées/réalisées. Comment fonctionne le droit d’auteur? Est-ce qu’il faut en faire la demande? Eh bien non, c’est plus simple que ça. Le droit d’auteur existe dès le moment où une œuvre est créée. Et le petit symbole ©, il sert à rappeler aux gens que l’œuvre est protégée par le droit d’auteur, mais il ne faut pas oublier que l’œuvre est protégée par la loi, et ce, même si le symbole n’y est pas. Ça dure combien de temps la loi sur le droit d’auteur? Au Canada, la loi s’applique jusqu’à 50 ans après la mort du créateur. Mais attention, dans les autres pays la loi n’est pas identique. Par exemple, en France, la loi s’applique durant 70 ans après la mort du créateur.

Quand la protection se termine pour une œuvre (après les 50 ans), on dit qu’elle tombe dans le domaine public, ce qui veut dire que l’œuvre est libre d’utilisation, et ce, même commerciale. Attention pourtant à ne pas contrevenir aux autres lois (droit à l’image pour les modèles d’une photographie et droit moral). Un calendrier de l’avent du domaine public est disponible en ligne (voir références) afin de connaître les œuvres qui peuvent être utilisées. 

Les licences Creative Commons

À l’ère du numérique et du partage, des licences ont été créées afin de faciliter la diffusion de contenus tout en gardant un certain contrôle sur ce qui peut être fait avec celui-ci. Les licences Creative Commons sont de petits icônes qui peuvent être utilisés afin de marquer du contenu (il peut s’agir de texte, d’images, de musique, de présentations Powerpoint, etc.) de manière à indiquer s’il peut être partagé et comment.


Il y a 6 licences:

- Attribution : cette licence oblige ceux qui utilisent ou partagent le contenu à créditer l’auteur (donc dire que le contenu provient de cette personne);

- Pas d’utilisation commerciale : elle autorise les autres à reproduire ou à diffuser le contenu en-dehors d’une utilisation commerciale;

- Partage dans les mêmes conditions : permet le partage et la modification, mais avec les mêmes licences;

- Partage sans modification : partage sous sa forme originale.

Ces licences sont très utilisées en bibliothéconomie, car elles encouragent le partage des connaissances tout en aidant au respect des œuvres, travaux et différents contenus.


Le partage sur Facebook

Sachant maintenant ce qu’implique la loi sur le droit d’auteur, il importe de réfléchir à nos pratiques sur les réseaux sociaux et plus spécifiquement sur Facebook. Il faut garder en tête que lorsque l’on partage du contenu et qu’il n’y a aucune trace que ce contenu provient de quelqu’un d’autre, il s’agit bel et bien de plagiat.

Par exemple, il faut être très prudent et ne pas se contenter de copier-coller le texte de quelqu’un d’autre, mais plutôt de partager la publication complète afin de conserver une trace de l’auteur. La même chose s’applique pour les photographies, les chansons, les poèmes, etc. Si le contenu est pris ailleurs, il faut impérativement nommer la source afin d’attribuer le contenu à son créateur! Il s’agit d’une pratique importante et simple, mais pourtant trop souvent ignorée. C'est pourquoi les bibliothécaires insistent très souvent sur cet aspect de l'information dans les formations qu'ils ou elles donnent aux usagers. Les bibliothécaires sont des très bonnes références en la matière, alors n'hésitez pas à consulter les ressources des bibliothèques afin de mieux comprendre les enjeux et ce qui est permis ou non de faire. En espérant que ce billet vous aura sensibilisé et que vous mettrez à jour vos pratiques de partage sur les réseaux sociaux! 

Vanessa N.


Références

À propos des licences Creative commons


À propos de la loi sur le droit d’auteur


Calendrier du domaine public


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